Στην ιστοσελίδα http://www.comite-valmy.org, (όργανο των Γάλλων Γκωλλικών), δημοσιεύεται άρθρο του Jacques Sapir, ο οποίος στο συμπέρασμά του καταλήγει με την σκέψη πως στο τετράμηνο που θα ισχύσει η συμφωνία-γέφυρα, θα πρέπει η κυβέρνηση να προετοιμαστεί για την έξοδο της Ελλάδας από την ευρωζώνη.
Ειδικώτερα, στην τελευταία ενότητα που τιτλοφορείται "προετοιμασία για έξοδο από το ευρώ", ο συγγραφέας αναφέρει :
«Είναι προτιμότερο να χρησιμοποιηθούν οι 4 μήνες που κέρδισε (η κυβέρνηση) δίνοντας
μεγάλη μάχη ώστε να προετοιμαστεί για το αναπόφευκτο, δηλαδή για έξοδο από το ευρώ. Όποια και να είναι η στρατηγική των διαπραγματεύσεων της Ελλάδος και αυτή του υπουργού Οικονομικών Γιάνη Βαρουφάκη, είναι εξαιρετική, πρέπει να διερωτηθεί κανείς για τον στόχο αυτής της διαπραγμάτευσης. Η Ελλάδα δεν μπορεί να επιτύχει οφέλη, που στην τρέχουσα πολιτική συγκυρία είναι αντιφατικά. Δεν μπορεί να απαλλαγεί από τα χρέη (ή τουλάχιστον για ένα μέρος από αυτά), παραμένοντας στο ευρώ. Το παράδοξο συνίσταται στο ότι η έξοδος της Ελλάδος από την ευρωζώνη, θα έχει ως αποτέλεσμα ή να καταργηθεί το ευρώ ή να σταματήσει η πολιτική της γερμανολιτότητας. Αλλά για να συμβούν αυτά η Ελλάδα πρέπει να εγκαταλείψει το ευρώ.
μεγάλη μάχη ώστε να προετοιμαστεί για το αναπόφευκτο, δηλαδή για έξοδο από το ευρώ. Όποια και να είναι η στρατηγική των διαπραγματεύσεων της Ελλάδος και αυτή του υπουργού Οικονομικών Γιάνη Βαρουφάκη, είναι εξαιρετική, πρέπει να διερωτηθεί κανείς για τον στόχο αυτής της διαπραγμάτευσης. Η Ελλάδα δεν μπορεί να επιτύχει οφέλη, που στην τρέχουσα πολιτική συγκυρία είναι αντιφατικά. Δεν μπορεί να απαλλαγεί από τα χρέη (ή τουλάχιστον για ένα μέρος από αυτά), παραμένοντας στο ευρώ. Το παράδοξο συνίσταται στο ότι η έξοδος της Ελλάδος από την ευρωζώνη, θα έχει ως αποτέλεσμα ή να καταργηθεί το ευρώ ή να σταματήσει η πολιτική της γερμανολιτότητας. Αλλά για να συμβούν αυτά η Ελλάδα πρέπει να εγκαταλείψει το ευρώ.
Η κυβέρνηση έχει 4 μήνες για να προετοιμαστεί, για να πείσει τους πολίτες ότι η επιλογή αυτή είναι αναπόφευκτη και μάλιστα θα συνιστά πρόοδο. Είναι πιθανόν ότι κάτι τέτοιο θα οδηγήσει στην αντικατάσταση του υπουργού Οικονομικών. Όχι διότι ο Γιάνης Βαρουφάκης δεν είναι ικανός ή απέτυχε, αντιθέτως μάλιστα…. Ο διορισμός προσώπων γνωστών για την αρνητική στάση τους έναντι του ευρώ, θα ήταν ένα ισχυρό σήμα πως η Ελλάδα προετοιμάζεται για την σύγκρουση και μάλιστα με τις καλύτερες προοπτικές.»
Όλο το άρθρο στα γαλλικά Par Jacques Sapir
21 février 2015
L’accord conclu le vendredi 20 février entre la Grèce et l’Eurogroupe suscite des commentaires contradictoires. Il faut, pour comprendre cet accord, et pour l’analyser, en resituer le contexte, à la fois dans le court et dans le long terme.
Un accord temporaire
Cet accord avait pour but d’éviter une crise immédiate. Le gouvernement d’Alexis Tsipras s’y était engagé. Une crise moins d’un mois après l’accession au pouvoir eut provoqué un chaos probable. De plus, cet accord mérite d’être regardé à la loupe. Il y a bien plus que ce qu’en dit Paul Krugman dans son billet pour le New-York Times[1]. En fait, la Grèce a obtenu plusieurs choses :
1.La Grèce n’est plus obligée d’atteindre un excédent budgétaire primaire de 3% cette année. L’équilibre seul est exigé.
2.Le « contrat » qui court sur 4 mois est explicitement désigné comme une transition vers un nouveau contrat, qui reste bien entendu à définir.
3.La « Troïka » n’existe plus comme institutions, même si chacune de ses composantes continue d’exister. C’en est donc fini des équipes d’hommes en noir (men in black suits) qui venaient dicter leurs conditions à Athènes.
4.La Grèce écrira désormais l’ordre du jour des réformes, et elle l’écrira seule. Les institutions donneront leur avis, mais ne pourront plus faire d’un point particulier de ces réformes une obligation impérieuse pour Athènes.
2.Le « contrat » qui court sur 4 mois est explicitement désigné comme une transition vers un nouveau contrat, qui reste bien entendu à définir.
3.La « Troïka » n’existe plus comme institutions, même si chacune de ses composantes continue d’exister. C’en est donc fini des équipes d’hommes en noir (men in black suits) qui venaient dicter leurs conditions à Athènes.
4.La Grèce écrira désormais l’ordre du jour des réformes, et elle l’écrira seule. Les institutions donneront leur avis, mais ne pourront plus faire d’un point particulier de ces réformes une obligation impérieuse pour Athènes.
Un avantage plus discret est que le Gouvernement grec a brisé l’unanimité de façade de l’Eurogroupe et a obligé l’Allemagne à dévoiler ses positions. Mais, la Grèce a accepté de reconnaître – pour l’instant – l’ensemble de ses dettes. Il n’y a eu aucun progrès sur ce point, et aucun signe d’un changement d’attitude de l’Allemagne.
Un succès limité.
Mais, ce succès est limité. Dans 4 mois, fin juin, le gouvernement grec sera à nouveau confronté à l’Eurogroupe, et cette fois-ci, ce ne sera pas une négociation facile. Le gouvernement d’Athènes va proposer des réformes, et l’on peut penser que celles-ci vont faire peser le fardeau fiscal sur les privilégiés, et le contentieux avec l’Eurogroupe et l’Allemagne va encore grandir. De fait, l’Allemagne ne peut céder, ni non plus le gouvernement grec. Ceci implique que l’on va vers un nouvel affrontement, à moins que d’ici là se dessine une « alliance » anti-allemande. C’est ce qu’espère Tsipras, et sur ce point il a tort. Les gouvernements français et italiens sont en réalité acquis aux idées allemandes.
Et pourtant, l’idée d’utiliser les sommes allouées aux remboursements (intérêts et principal) pour relancer l’économie grecque, développer l’investissement, tombé à un niveau historiquement bas, a dus sens.
Graphique 1
Evolution des investissements en Grèce.
La chute de la productivité (en sus de la production) est l’indicateur de l’échec fondamental de la politique d’austérité.
Graphique 2
Evolution de la productivité du travail en Grèce
De même, prendre des mesures humanitaires d’urgence est fondamentalement juste, mais elle s’oppose frontalement avec la logique de créancier que défend l’Allemagne.
Se préparer à sortir de l’Euro.
Mieux vaut utiliser ces 4 mois gagnés de haute lutte pour se préparer à l’inévitable, c’est à dire à une sortie de l’Euro. Quelle que soit la stratégie de négociations de la Grèce, et celle conçue par son Ministre des Finances Yanis Varoufakis est excellente, il faut s’interroger sur le but de cette négociation. En fait, la Grèce ne peut obtenir des choses qui sont, dans le contexte politique actuel, contradictoires. Elle ne peut se dégager des dettes (d’au moins une partie) et garder l’Euro. Le paradoxe réside dans ce qu’une sortie de la Grèce de la zone Euro, par les effets induits qu’elle produira, mettra fin assez rapidement soit à l’Euro soit à la politique de Germano-Austérité. Mais, pour cela, la Grèce doit sortir de l’Euro.
Elle a 4 mois pour s’y préparer, pour convaincre la population qu’une telle issue est inévitable et qu’en réalité cette même issue constituera un progrès. Il est probable que cela implique aussi de changer de Ministre des Finance. Non que Yanis Varoufakis ait démérité, loin de là. Mais, il faudra bien annoncer la couleur et faire en sorte que la nouvelle stratégie de la Grèce soit prise au sérieux. La nomination d’hommes et de femmes connus pour leurs opinions négative quant à l’Euro serait un signal fort que l’on se prépare à un affrontement dans les meilleures dispositions.
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